Debriefing post-traumatique
– Vous avez vĂ©cu un hold-up, une agression, un Ă©vĂ©nement dramatique sur votre lieu de travail ?
– Votre outil de travail a Ă©tĂ© dĂ©truit (incendie, vol, dĂ©gradations…) ?
– Vous vous sentez dans une relation conflictuelle avec votre manager et cela impacte votre bien-ĂŞtre psychique ?
– Vous avez vĂ©cu le deuil d’un collaborateur au sein de votre entreprise ?
– Vous ĂŞtes dans un contexte de rĂ©organisation de personnel, de licenciement, ou vous devez accompagner vos Ă©quipes au changement ?
Dans tous ces contextes, et bien d’autres, vous devenez victime et votre capacité d’action et de réaction est mise à mal.
J’interviens précisément dans ces contextes afin de vous amener à nommer le choc et son traumatisme, à lui donner du sens et à vous permettre de prendre de la distance entre la réalité de l’événement et son intégration complète dans votre vie.
Le policier, le pompier et les services médicaux se trouvent confrontés à un contexte inconcevable et surtout effractant leurs carapaces professionnelles.
Les formations de chacun sont limitées à des événements reconnus dans leurs contextes professionnels. La réalité du nombre important de corps et du combat armé n’est pas dans leurs expériences quotidiennes.
Comment accueillir avec sang froid et professionnalisme une situation de combat et de meurtres tels que ceux perpétrés durant cette soirée ?
Dans ce temps de l’événement le sauveteur (policier, pompier…) pose des actes liés à sa profession et dans le déroulement les automatismes s’enclenchent avec une juste distance. C’est ce qui leur permet d’être si présents et rassurants face à ces violences inacceptables.
Le débriefing psychologique est indispensable au retour de cette mission afin de faire la part des choses entre l’action menée par le professionnel et l’homme ou la femme présent sous l’uniforme.
L’invasion dans le psychisme de corps sans vie et du nombre important de victimes peut engendrer, chez ces professionnels, des sentiments d’incompétence, de culpabilité et de souffrance face à l’ampleur et la douleur des impactés, ils le sont eux aussi car si proches des corps et individus à rassurer et soigner.
Le sentiment de culpabilité ou d’incompétence peut venir de l’impression de ne pas avoir été là au bon moment, de ne pas avoir correctement réagi, de n’avoir pas été assez professionnel. La souffrance peut alors être présente au retour dans son lieu professionnel ou personnel.
Des images, des sons, des cris, des odeurs restent ancrés et bouleversent
Il faut prendre ces éléments au sérieux et consulter le référent psychologue formé au sein des structures professionnelles. La parole et la confrontation à ses émotions permet de faire le tri entre la part de l’action professionnelle extraordinaire et engendrant la fierté de la population et l’humain qui se trouve bouleversé comme chacun aujourd’hui mais qui pense ne pas être autorisé à le dire. Dites le afin de poursuivre vos carrières sans construire à partir de cet événement un effet boomerang revenant vous hanter sur d’autres missions car il n’aura pas été reconnu à sa juste place et de façon bienveillante.
Vous avez été impactés et votre rôle dans cet événement ne peut vous laisser indemne. Protégez vous afin de protéger et secourir plus sereinement.
Exemple de contextes d’intervention : Banque populaire du sud / Banque Provençale Corse / Banque Chaix/ Service dĂ©partemental d’incendie de l’Aude / Protection civile du Var / Lancel… Voir toutes ces expĂ©riences >>
La vie après Charlie Hebdo et le supermarché cacher a ouvert le possible de l’horreur dans la tête et le quotidien de chacun.
Nous sommes tous impactés et l’émotion de dégoût, de colère de mal-être est normale. La sidération qui a été la première des émotions ressenties a laissé place au besoin de comprendre.
Comment faire le deuil dans un contexte où la violence et la folie nous ramènent profondément à revoir notre dynamique de vie ?
Les derniers attentats survenus ce 13 novembre à Paris ont généré un nouveau sentiment d’horreur et de peur. Les attaques ont touché toutes les populations, âges, classe sociale. C’est Monsieur tout le monde qui a été visé.
Dans ce contexte, je suis meurtri, j’ai peur, je suis angoissé, je suis en colère, mon corps construit ses propres plaques de souffrance.
Tous ces ressentis sont normaux et l’objectif premier de chacun est la reconnaissance et l’acceptation de ses émotions et de ses sensations.
Le travail que chacun doit mettre en route, à la hauteur de ce qu’il parcourt, sera de construire une vision de la réalité et commencer à faire le deuil de l’image idéale du monde et de l’humain. Accepter de parcourir sa vie dans la confrontation au réel afin d’avoir une ouverture juste à l’autre.
Faire le deuil est une idée trop galvaudée aujourd’hui, notre travail n’est pas l’oubli, il est l’intégration dans le réel et l’acceptation.
Si dans les jours à venir, les émotions restent très présentes, allez rencontrer des professionnels qui vous permettront de mettre à jour tous les sens à écouter dans vos souffrances.
Le temps dans ce domaine d’effraction violente travaille contre vous et votre psychisme construit malgré vous des liens entre l’événement et les douleurs passées non traitées.
Et au delà de tout apprenez et repérez vos compétence de résistance, résistance à la bêtise, résistance à la folie humaine, résistance à la peur et l’angoisse ambiante…